Psychee-logis

Un chaos organisé

Mercredi 23 juin 2010 à 12:53

Si j'ai bon souvenir, ce mot est grec. il signifie "celui qui mîme, qui joue un rôle". Bref, des porteurs de masques. tout le monde a eu sa période d'hypocrisie. Un cadeau désagréable? Un petit sourire, un remerciement (hypocrisie). Un supérieur ou une personne à qui on ne peut livrer le réel fond de sa pensée (violente)? Un sourire et une bonne respiration. Discuter avec des gens qu'on ne veut pas voir à ce moment, aier une personne sans envie mais le faire avec le sourire, écouter les propos indignes en restant stoïque...
Oui, nous avons tous eu ce moment, et nous en aurons d'autres, autant avoir la franchise de l'admettre. Je pensais que justement, sur les blogs, l'anonymat pouvait être un bouclier à ses pratiques. Comment porter un masque dans la mesure où l'anonymat garantit déjà une protection? Et je me suis rendue compte que finalement, pour certaines personnes, l'hypocrisie était tant incrustée dans leurs moeurs qu'ils s'en servaient tout le temps et ce, sans s'en rendre compte. Et comme des personnes dépendantes, ils nieront avec cris et grands gestes (demandez à un alcoolique s'il est ivre...). 
Je suis de celle qui apprend à identifier ses défauts. Je travaille dessus et je les admets par la suite. Je parle d'eux, je les avoue, je les accepte. Je suis hypocrite, au moins, personne ne me l'apprendra vu que je le sais déjà.

Dimanche 20 juin 2010 à 13:41

Je viens de finir de dévorer les Thanatonautes de Werber et j'ai déjà fait des recherches pour traquer ma prochaine alimentation littéraire. Après examens et épluchage de magasines et sites web, c'est décidé, je dévorerai Proies de Mo Hayder.
Evidemment, j'ai encore des ouvrages à terminer, d'autres que je n'ai même pas commencer... Certains ont peur de mourir de faim, je crains la pénurie de mots. Et quant je ne lis pas, j'écris, afin de produire, moi aussi, ma propre cuisine littéraire avec des débuts qui furent indigestes.
J'aime les instants de réflexions que me laissent un livre et son enfermement hermétique qui me permet de m'évader sans bouger. J'ai échappé à des bien des désagréments un livre en main, mais parfois ça ne suffit pas.
Je suis actuellement dans la phase de digestion, avec les questions qui viennent. Je ne sais pas si la mort est finalement une fontaine blanche (le fameux contraire du trou noir) mais j'ai trouvé beaucoup de choses qui m'ont amenée à la réflexion. Et pourtant, j'ai trouvé qu'il y avait de réels problèmes de rythmes sur ce livre, des évènements importants à peine décrits alors que d'autres avaient plus d'attention de la part de l'auteur (mais ce n'ets que mon avis).
J'ai aimé cette critique de la société cachée sous une course sur le savoir (notamment sur la mort). Le monde a besoin de violence, l'humain est opportuniste et se comporte en mouton. L'argent dirige le monde et ce, peu importe le contexte. Il y a toujours des forts qui profitent et des faibles qui trinquent. Il faut savoir pardonner. Toute vérité n'est pas bonne à dire....
Je ne pense pas être la seule personne à avoir fait face à la mort un jour (on a tous perdu quelqu'un), mais ce livre m'a un peu déboussolé. Et si c'était vrai? Et si nous pouvions explorer la mort comme une ville? Et si finalement, à trop banaliser l'impossible, nous nous mettions à oublier d'apprécier ce que nous avions?
Connaissez-vous Francis Ponge? C'est un poète qui écrit sur des objets du quotidiens afin de les sublimer et de les débarrasser du voile terme de l'habitude. Je m'explique. A force de voir une table (par exemple), on ne fait plus attention à elle, on la considère uniquement pour son aspect foctionnel, mais on a oublié la rencontre avec cette table, comment on a été amené à la regarder sous tous les angles, à la choisir elle et pas une autre et s'en satisfaire. Et c'est aussi une leçon de ce livre, nous maltraitons ce que nous banalisons.


Dimanche 20 juin 2010 à 11:22

Où l'on se promène et le destin vous permet de faire une ou des rencontres sympathiques ou saugrenues. On peut se réjouir de ses rencontres (ou pas), elles peuvent nous enrichir, nous laisser des souvenirs ou parfois des questions dont les réponses ne seront que trop inaccessibles.
Parce que parfois, les révélations les plus inattendues se font dans un coin de rue, que faire avec elles?

Jeudi 10 juin 2010 à 18:39

Quant je sors, il m'arrive souvent de m'attarder sur les visages des gens, y déchiffrer leurs humeurs et diverses expressions. Je fais ça dans les magasins, et je me perds dans mes propres pensées aux idées saugrenues (photographier cette palette d'expressions et l'exposer, un jour peut-être...).
Dehors, je fais moins attention, je regarde la course des nuages plus que les visages. Mais par curiosité, j'ai souhaité voir ce que je loupais.
Je ne sais si c'était la ville qui voulait ça, mais les gens étaient bizarres (ou alors, c'est moi qui le suis). Pas de communication, ça, je peux le comprendre. Mais regarder les gens de haut, forcer le passage pour rentrer quant on cherche à sortir (le tout sans s'excuser), j'avoue ne pas comprendre. La politesse est-elle en voie de disparition?
Je constate que c'est ainsi partout. Et je trouve ça plutôt incroyable qu'on en soit arrivé là. Dire "pardon" quant on bouscule quelqu'un n'a jamais tué qui que ce soit, ou faire un pas en arrière pour laisser passer quelqu'un...
Et le regard de haut... Je pense que les gens ne prennent pas le temps de se regarder eux-même avant de descendre les autres avec un regard condescendant... Je sais ce que je vaux et je tente de ne pas juger les gens que je croise, mais quant on constate un regard qui vous descend... Je n'ai pas eu d'autre choix que de fixer ses gens, quelques secondes pour me rendre compte qu'à part leur façade, il n'y avait rien, du vide.
J'en ai donc conclu que ce regard valait autant que les gens qui les portent : rien.

Dimanche 6 juin 2010 à 15:21

Il m'arrive parfois,de pousser la porte d'une librairie et de m'égarer dans le rayon presse féminine. Ce concentré de diktats sur papier glacé, des femmes belles, jeunes, maigres maquillées comme il le faut et habillées comme la mode l'exige, ce conditionnement responsable de tant de maux... Je m'égare.
Etre une femme, on le sait, c'est beaucoup d'efforts pour améliorer un paraitre dans une société où tout est géré par l'image. Et paradoxalement, nous n'avons jamais eu autant besoin de thérapeutes.
POur être belle, de nos jours, vous l'avez constaté, il faut être mince. Parce que la minceur est synonyme de bonne santé. Et j'ai découvert que ce n'était pas toujours le cas.
En ouvrant un autre magasine, plus sérieux, je tombe sur un article concernant un médicament bien connu dans ma demeure : j'ai nommé le médiator 150. C'est une boite bleue  avec le nom en blanc que l'on donnait souvent aux femmes et aux diabétiques.
Quelle était la particularité de ce médicament? C'était un coupe-faim, les femmes y avaient le droit et les diabétiques aussi, donc pour paraitre plus sain et donc mince, ces gens se sont vu prescrire ce médicament.
L'histoire aurait pu être belle, ce médicament était sur le marché depuis trente ans, personne ne disait rien, trois cent mille personnes le prenaient en France. Mais certaines âmes bienveillantes se sont rendues comptes de la toxicité du médicament (atteinte des valves cardiaques). Il y a donc eu des victimes, au nom de la minceur, sans passer par l'anorexie mais avec des médicaments et un suivi médical. J'en ai conclu que même en promettant une meilleure santé, on pouvait encore la dégrader.
Tout est bon pour maigrir, mais passer sa vie à se soucier de ça, je ne pense pas que ce soit une solution... Si seulement, les diktats pouvaient prendre fin.

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