Psychee-logis

Un chaos organisé

Dimanche 25 juillet 2010 à 20:27

Je parle de la vraie folie. On a déjà dit, en riant "oh, lui? il est fou". Lors de mes différentes sorties, j'ai croisé des gens malades, qui vivaient avec leur handicap, des gens dont, finalement, je me suis rendu compte que si la société les craignait, eux aussi avaient peur. Nous ne sommes pas si différents.
Certains vont dire que le monde est fou, certes, de même que nous avons tous notre grain de folie. Mais parler seul puis aborder quelqu'un pour un détail (aux yeux d'une personne "normale")? Communiquer avec des sons inarticulés sans être capable de se faire comprendre autrement?
La dernière était une femme. A la fois énervée et paniquée, elle cherchait à joindre une personne qu'elle attendait. Les gens ayant peur d'elle lui avait refusé son unique requête : la laisser passer une coup de téléphone, ce que mon frère la laissa faire, n'hésitant pas à rappeler autant de fois qu'elle le demander, elle criait, hurler presque, avait un discours décousu. Et entra dans un moment de paranoïa, mais elle n'oublia pas de remercier mon frère pour son aide avant de partir. Finalement, si les gens qualifiés de fous restent polis et abordables, j'aime autant en être qualifiée.

Dimanche 25 juillet 2010 à 20:18

Comme je l'ai déjà écrit, le fait de ne pas parler de ses problèmes ne les empêche pas d'arriver. Et lorsque j'ai écrit cet article, j'entrais dans une phase assez délicate. On a beau dire et comprendre que la mort fait partie de la vie, on a toujours une certaine appréhension à y faire face de près. C'en est presque égoïste, on souhaiterait que ce soit n'importe qui à la place de ceux qu'on aime, mais ça ne les protège en rien. S'il y a bien une chose face à laquelle nous sommes tous égaux, ça reste la mort.

Bercée par le vent en ces temps de tempête, je réfléchis. Mes pensées s'égarent dans mes souvenirs, un monde qui n'existe plus.
Je vois une maison où il manque un homme, un mari, un père, un maître pour ses chiens et un amoureux de la nature. Et je me dis que c'est injuste.
Je vois ce coussin où cette petite Tania dormait. Cette chienne qui poursuivait les feuilles mortes et appréciait les promenades et les câlins de sa famille. C'était une épicurienne à quatre pattes, et je trouve son départ injuste.
Je vois une cage aussi, dans laquelle une petite rate au mauvais caractère a gouverné et vécu avant d'être emportée elle aussi.
Alors je lève les yeux vers le ciel et c'est à elle que je pense. A son sourire, son cercueil, son caveau tout cela était trop petit pour une personne avec un si grand cœur. Je pense à eux, cette famille brisée par cette perte soudaine. Leurs sourires sont feints et font partie d'une autre vie, ce temps du bonheur qu'on a tous eu l'impression de laisser filer entre les doigts. Je sais que rien ne pourra les réconforter, ni les mots, ni les gestes, chaque jour sera pire que le précédent.Il y a des fractures dont on ne guérit pas dans une vie et le temps ne suffit plus à les affaiblir.
Que restent-ils pour ceux qui restent? Leur chagrin, tel un foulard autour de la gorge, les empêchant de parler parfois. Alors, ils font semblant, feignent que tout va bien, en espérant se convaincre autant qu'ils le peuvent pour pouvoir se perdre dans l'illusion ne serait-ce qu'une seconde. Et quant ça ne suffit plus? Il ne reste plus qu'à avancer alors, un pas devant l'autre, dans le noir, jusqu'au moment où le même le froid ne les atteint plus, où tout glisse sur soi comme une pluie fine. Alors on se dit que même le plus rude des hivers est suivi du printemps et on continue d'avancer en attendant le soleil et sa lumière.

Dimanche 25 juillet 2010 à 20:12

Tard dans la nuit, hier, suite à une proposition de Toto, j'ai regardé "Bienvenue à Zombieland". Dans mon microcosme, le zombie est devenu tendance, qu'il soit littéraire, cathodique ou distrayant.
Pour en revenir à ce film, qui m'a fait rire, il y ce héros anti-héroïque surnommé Colombus qui a la fâcheuse tendance de faire des liste et l'une des règles est "savoir jouir des petites choses".
Et en effet, cette petite phrase a mené son chemin dans le dédale de mes pensées. Car s'il y a bien une chose, une "denrée" très recherchée sans être sûr de la trouver forcément, c'est le Bonheur. Qui ne l'a pas cherché et par tous les moyens, que ce soit par l'acquisition de biens, le fait de prendre du temps, aider les autres...? Et pourtant, qui a pu se dire un jour "je suis heureux/se complètement" en le pensant sincèrement, sans la moindre milliseconde de doute? Personne.
Et souvent, vient ce moment de nostalgie, avec cette phrase culte "c'était mieux avant"... A croire que le bonheur, on le cherche, on ne le voit pas, on le perds , on l'égare et, on constate avec retard, que l'on ne l'a plus.
J'en suis arrivée à la conclusion que le bonheur est présent en petites doses à chaque instant. Dans un rire, un sourire, un souvenir, mais il ne faut oublier aussi que le bonheur est à venir.


Dimanche 25 juillet 2010 à 20:09

Action de renvoyer une image, dans le cadre d'un miroir. Nul ne maitrise cette action, mais l'interprétation dépends de la perception de cette image.
Jean Giono a écrit "on ne voit jamais les choses en plein", autrement dit, face à un évènement ou une image, chacun y perçoit une chose qui peut échapper à l'autre.
Mise en situation :
Une jeune femme brune se voit dans un miroir, elle fuit son propre regard et scrute son image et tous les défauts qu'elle y trouve durement. Une personne, témoin de cette scène, ne voit qu'une jeune femme qui reste jolie malgré les grimaces qu'elle fait à son reflet.
Il fut un temps, j'avais une tendance à m'enfermer dans le noir, à me dire que j'étais une victime du destin. J'ai décidé de devenir maîtresse de ce fameux destin. J'ouvre les yeux plus grands et je vois des gens qui même en rampant, avancent. Je saisis chaque moment de bonheur qu'on me tends et j'essaye de le rendre aussi. Je ne sais sais pas si ça change le monde, mais ça change la vision que j'ai du mien.
Même dans le pire, il y a du beau, ça peut être un mot murmuré devant une tombe béante.

"Elle nous aura même préservé de la pluie".

Ou encore, un dernier regard d'amour pour une caresse rassurante et la fin d'un souffrance qui a trop duré. Mais c'est aussi des gens qui sont là, des chocolats humains qui remontent le moral.
On voit plein de choses dans un miroir, mais parfois, il suffit de quelques yeux en plus pour saisir la plénitude des choses.


Dimanche 25 juillet 2010 à 20:05

Je sais, ce n'est pas peut-être pas correct, mais j'ai été recherché des articles que j'avais écrit quelques mois plus tôt. A l'origine, ils étaient destinés à être lus par mes proches et mes amis sur ce site de réseau social, mais je pense que certains peuvent amener à la réflexion, donc, ils ont peut être leur place ici.


Il y a des jours où les journées passent avec leurs lots de questions. On creuse, on fouille, on cherche des réponses parfois vaines, et finalement, au mieux on remet la recherche au lendemain ou au pire, on les abandonne dans un coin.
Alors ces fameuses questions, qui n'ont pourtant rien d'existentielles.
Un exemple tout bête, on dit que toute vérité n'est pas bonne à dire. Déjà, chacun possède SA vérité, mais en plus, il y a LA vérité, celle universelle qui fait qu'on a des morales et sa propre valeur de temps dans la grammaire (le fameux présent de vérité générale).
Je le dis souvent parce que c'est une vérité devenue si évidente (comme tant d'autres, d'ailleurs...), on ne voit jamais les choses en plein. Quant certains voient une personne qui réclament trop d'attention, moi je vois la solitude et la tristesse. Je ne dis pas que chacun voit ce qui l'arrange, je dis juste que nous avons tous des perceptions différentes d'une choses et que ces perceptions ne sont pas toutes justes. Quant certaines personnes en plaignent une autre, je ne les accompagne pas car je sais que ça ne rentre pas dans le cadre de mes priorités. Maintenant, il y a le propos et le geste. Mais bon, je m'égare, il est tard.
On dit que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire car certains refusent de faire face à leurs défauts, et le soucis c'est que ce sont les premières vérités qu'on balance. On ne va pas remercier l'ami radin d'avoir été là dans les moments difficiles, non, on lui dit sa vérité, tel qu'il est perçu négativement, on l'atteint avec le pire, laissant de côté le meilleur. Certaines personnes n'acceptent pas leurs défauts, les font subir et s'en offusquent quant elles y font face (enfin, si ça arrive), je pense que ça reste un chemin personnel à faire. faire face au pire sans oublier le meilleur que l'on a, car chaque défaut a une qualité, une personne n'est pas entièrement bonne ou mauvaise.
J'ai perçu des vérités moi aussi, des belles et des moins jolies aussi. Certaines injustes, d'autres qui bouleverseraient une existence. Alors, j'en ai conclu que j'allais faire au mieux pour moi, ce que je veux sauver, ce que je veux garder, et tant pis pour le reste. Comme le dit le générique de Scrubs (je sais, quelle culture) : " I'm not Superman" (même si j'en ai le t shirt).

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