Psychee-logis

Un chaos organisé

Dimanche 30 mai 2010 à 22:41

En ce joyeux jour, je fais une entorse à ma petite règle. Je vais vous parler de ma petite personne. Oh, non, pas une présentation en bonne et due forme. Pas de "je m'appelle Machin, j'aime ça et ça..." ou encore de remplissage de questionnaire pour connaitre des choses très utiles (ma pointure? mon poids? ma taille?). Non, ni même de prénom. Je sais, ça n'avance pas à grand chose dit ainsi. Et pourtant, sans parler de ses choses, on peut parler de soi. Pas de ma vie, ni de mes soucis, mais de moi. Et d'un trait de caractère à peine avouable.

Je suis une égoïste. Oui, je l'ai dit, je l'assume. Car avant d'être montré du doigt comme le pire des défauts, c'était un trait de caractère. Alors, oui, je pense à moi, je me fais plaisir quant je le peux (comme chacun de nous, vous pouvez l'avouer), j'aime n'avoir de compte à rendre à personne (ou du moins le faire sans contrainte). J'aime prendre du temps pour moi, oui, comme beaucoup de gens. Rien que ce blog est écoeurant d'égoïsme. Mais si, Mon désir de ne pas parler de moi et encore mon désir de ne parler que de mes pensées.
Et vous savez quoi? Je le vis très bien. Non, ça ne m'empêche pas de dormir le soir. Et vous savez pourquoi? Parce qu'il y a, tout simplement, toujours pire que soi dans le domaine.

Jeudi 27 mai 2010 à 0:04

 Vous le savez déjà, je ne vais pas vous raconter ma vie. Mais ce soir, je vais vous raconter des histoires. Des choses réelles qui sont arrivées à des gens que je côtoie.
  Un jeune homme fait ses études par correspondance en droit. Il est convoqué à la faculté la plus proche pour pouvoir passer ses examens. Il se déplace donc et s'organise sur place, arrive à l'heure et commence donc ses épreuves. Rien ne lui étant précisé, il pensait (utopique qu'il fut) ne passer qu'un examen. Il apprends qu'il doit en passer quatre. ce n'ets pas grave, il s'attelle à la tâche, passe le premier, le second, le troisième sans encombres (à part celles partagées par la plupart des étudiants , vous savez : le Stress). Arrivé face à l'ultime examinatrice, celle-ci lui signale qu'il doit redescendre signer un papier qu'il avait oublié et le somme de se presser car elle est sur le départ. Alors, le jeune homme court, appelle, cherche le dit papier sans avoir de réponse... Et une brave âme lui signale que ce qu'il cherche se trouve auprès de son examinatrice. Alors, il remonte et trouve porte close. Il patiente, surveille l'heure, pensant aux délibérations du jury. Et, il tend l'oreille, entends musique, rire mais point d'examinatrice. Alors il s'en va. Son frère le voyant revenir la mine déconfite, lui demande des détails. Attristé de sa mésaventure, il l'accompagne (avec sa compagne) afin d'avoir davantage de détails. Et ainsi, ils se retrouvent face à la mauvaise foi de l'examinatrice qui a décrété que sa porte était ouverte, qu'elle a cherché en vain le jeune homme dans les couloirs et qui conclue par le résultat du jeune homme : celui-ci se voit dans l'obligation de repasser intégralement son examen au rattrapage.

 Pour tout vous dire, j'ai vu des choses pendant les examens pas très sympathiques, mais un tel manque flagrant de professionnalisme, je ne peux que constater. Ce jeune homme s'est déplacé pour passer son examen, pourquoi en passer trois sur quatre? Et surtout, pourquoi cette femme a menti? Elle pensait quoi exactement? Qu'avait-elle de si important à faire pour se permettre de condamner les chances de passer un examen à une personne? Je ne le saurai jamais, Mais dorénavant, je me méfierai davantage.

 Autre histoire, celle de cette jeune femme, veuve , qui est invitée à un mariage, celui d'un ami de son défunt époux. Elle n'est invitée qu'au vin d'honneur et à la cérémonie pour ne pas mettre dans l'embarras certains invités (eux aussi des amis). Tout ce monde qu'elle a brusquement perdu de vue sans la moindre explications avec sa douleur en bagages. Elle s'était faite belle pour cette journée, et une fois encore, s'est faite refoulée.
 Je sais que nous ne sommes pas égaux face au deuil. mais j'ai pensé de façon utopique, que c'était un moment de rapprochement, où on s'aidait à se soigner du manque de l'être parti. Et je constate que c'ets aussi parfois le prétexte pour rejeter une personne qui est aussi dans la douleur.

 A l'orée d'un jardin, j'ai entendu le récit d'une vie, avec sa conclusion : "Si l'engrais aide à faire pousser les fleurs, l'amour aide à faire grandir les hommes".
Essayons de nous en souvenir.

Jeudi 20 mai 2010 à 16:17

Je ne pensais pas que ça faisait autant de temps que je n'étais pas venue écrire. Ce n'est pas si grave dans l'immédiat. Pour ouvrir une petite parenthèse, je suis partie loin, et si possible à le recherche de moi-même. Peut-on se perdre en soi? J'acquiesce et soutiens mes propos sur cette question qui n'a pas l'air d'avoir de sens.
Alors, comment se perdre ainsi? Connaissez-vous l'Amour? Qui n'a pas eu cette histoire passionnante et passionnée qui a fini par avoir raison de son être et de sa psyché? Je ne vaux pas plus qu'un ou une autre et je fais partie de ces gens que l'Amour a transformé. Qui n'a pas eu dans son entourage, une personne qui a "changé" depuis qu'elle est en couple? Cette même personne qui pense que tout le mal qu'elle peut entendre ne sont que foutaises, que l'Amour triomphe de toutes adversités (balivernes)? Nous avons  (ou auront) tous connu ce genre de choses, ça fait mal, on se dépasse, on continue et on s'abime. Les oeillères sont si bien placées que rien ne nous atteint à part l'être aimé.
Qui donc n'a pas aimé au delà de la dévotion? Au point de faire pour l'autre ce qu'on ne ferait même pas pour soi? Et finalement, dans cette histoire, qui vit un conte de fées pendant que l'autre craint le départ? Qui peine pour faire au mieux tandis que l'autre trouve ça normal? Et qui en sort abimé, triste, malade parfois mais qui cherche à continuer au delà de son état? Alors, aveuglée au possible, la personne continue, refusant de reconnaitre qu'elle a tort, pensant naïvement changer sa moitié.
Et ainsi continue la vie... parfois. D'autres, on baisse les bras, et on abandonne, acceptant tout. Et parfois, il y a le réveil.
Quant on rencontre quelqu'un, que ce quelqu'un nous correspond, la relation est idyllique. Quant on partage un bout de chemin, la vie et ses embuches, qu'on trébuche et se relève chacun de façon autonome, qu'on devient métamorphosé par les coups, on se rends compte que finalement les chemins se séparent, tout simplement. Faut-il arréter de marcher pour autant? Je ne pense pas. Je pense que continuer sur son chemin et réfléchir à tout ce qu'on a appris sur la vie et sur soi reste un bénéfice.
Pour conclure, je citerai Pierre de Marbeuf :
"Et l'amour et la mer ont l'amer en partage"

Et je vous souhaite de ne pas boire la tasse.

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